EVOLUTION DU WEB du 1.0 AU 4.0

WWW est l’acronyme de « World Wide Web », soit littéralement « toile mondiale » (nb. toile d’araignée). Il s’agit d’un système hypertexte fonctionnant sur le réseau internet. Les pages disponibles sur le web sont liées entre elles par des liens hypertextes, ce qui représente métaphoriquement la toile d’araignée, cette métaphore étant à l’origine du nom.

Versions du WEB 

Le web 1.0, encore appelé web traditionnel, est avant tout un web statique, centré sur la distribution d’informations. Il se caractérise par des sites orientés produits, qui sollicent peu l’intervention des utilisateurs. Les premiers sites d’e-commerce datent de cette époque.  Le coût des programmes et logiciels propriétaires est énorme et l’explosion de la bulle dot.com, en 2000, remet en question cette approche de la toile

WEB 1.0 web traditionnel
Période 1991-1999
Focus connecte les informations, orienté entreprises et institutions
Objectif donner accès au contenu en ligne – présenté des produits aux consommateurs
Concept système « push » – distribution de l’information
Architecture Portails d’information , sites web statiques (Read-Only)
Interface + contenu + programme
Language Protocoles HTTP,
HTML (language avec liens hypertextes), puis XML
Java & JavaScript
Données Création de programmes propriétaires lourds et chers. Applications desktop principalement.
Contenu contenu limité (hypertextes + multimédia) créé par des professionnels
Outils de communication email – forums

Le web 2.0, ou web social, change totalement de perspective. Il privilégie la dimension de partage et d’échange d’informations et de contenus (textes, vidéos, images ou autres). Il voit l’émergence des réseaux sociaux, des smartphones et des blogs. Le web se démocratise et se dynamise. L’avis du consommateur est sollicité en permanence et il prend goût à cette socialisation virtuelle. Toutefois, la prolifération de contenus de qualité inégale engendre une infobésité difficile à contrôler.

 

WEB 2.0 Web social
Période 2000-2009
Focus connecte les personnes,
orienté communautés et « tribus »  (web démocratisé)
Objectif partager du contenu
Concept interactions – conversations entre utilisateurs
Architecture Plateformes interactives (Read, Write & Share)
sites dynamiques, blogs, microblogs, wikis
web services & web applications pour connecter les programmes et contenus
Language XML (HTML structuré) qui consiste à décrire les choses avec des mots + RSS (flux de contenus)
Données Multiplication des programmes open source qui démocratisent le web. Licences Creative Commons:  ouverture & partage des logiciels et ressources.
Contenu contenu illimité créé par des utilisateurs amateurs et professionnels – rich media
Outils de communication réseaux sociaux – plateformes collaboratives
SMS – MMS – video-streaming
Applications Multiplication des applications participatives pour communiquer (blog, twitter), partager (facebook, linkedin, flickr, youtube, etc.), transformer des données (RSS & XML), tagger (Digg), présenter (slideshare), etc.

e web 3.0, aussi nommé web sémantique, vise à organiser la masse d’informations disponibles en fonction du contexte et des besoins de chaque utilisateur, en tenant compte de sa localisation, de ses préférences, etc. C’est un web qui tente de donner sens aux données. Cest aussi un web plus portable et qui fait de plus en plus le lien entre monde réel et monde virtuel. Il répond aux besoins d’utilisateurs mobiles, toujours connectés à travers une multitude de supports et d’applications malines ou ludiques.

 

Web 3.0 web sémantique ou « smart » web
Période 2010-xx
Focus connecte le savoir, orienté individu dans son contexte
Objectif consolider et intégrer des contenus dynamiques
Concept curation –  compréhension et exploitation des données
Architecture SaaS (logiciel=service) & Cloud (ubiquité et portabilité)
Les web services occupent la place centrale et connectent les supports et les applications à travers des interfaces simplifiées.
Language Outre le XML, de nouveaux languages émergent: RDF (Resource Description Framework) càd la grammaire qui définit les concepts et établit les relations + OWL (Ontology Web Language) basé sur les relations et la logique + SWRL (Semantic Web Rule Language) qui établit les règles qui permettent de comprendre ce que les humains cherchent.
Données Transforme le web est une base de données géante, divisée en groupes avec une multitude de liens entre eux pour croiser les données. Intégration des  metadata dans les ressources accessibles partout, à tout moment et sur n’importe quel support.
Contenu contenu organisé par les utilisateurs – réalité augmentée
Outils de communication tous les outils précédants adaptés à l’internet mobile (tablettes, smart phones) + des outils cross media tels que QR codes, RFID (radio frequency identification)
Applications applications personnalisables – ex. netvibes, igoogle, applications 3D, création de mondes virtuels,
serious games, social games

Le web 4.0, évoqué par certains comme le web intelligent, effraie autant qu’il fascine, puisqu’il vise à immerger l’individu dans un environnement (web) de plus en plus prégnant. Il pousse à son paroxisme la voie de la personnalisation ouverte par le web 3.0 mais il pose par la même occasion de nombreuses questions quant à la protection de la vie privée, au contrôle des données, etc.  C’est un terrain d’expérimentation où tous ne sont pas (encore) prêts à s’aventurer!

Web 4.0 web symbiotique ou web « intelligent »
Période 2020(?)-xx
Focus connecte l’intelligence, orienté interaction individus|objets
Objectif innover grâce aux connexions intelligentes
Concept interconnexion réel|virtuel, intelligence collective
Architecture OS (système opérationnel) + Cloud
Données Evolution vers des standards ouverts, vers un language universel
Utilisateur L’utilisateur devient cré-acteur, en constante symbiose avec son environnement
Technologie de recherche filtres intelligents
Focus marketing chaque consommateur est différent
Flux « one in many » – environnement intelligent

Termes rattachés au web

Un hôte est un ordinateur connecté à un réseau.

HTTP (pour HyperText Transfer Protocol) est le protocole de communication communément utilisé pour transférer les ressources du Web. HTTPS est la variante avec authentification et chiffrement de ce protocole.

Une URL (pour Uniform Resource Locator, signifiant littéralement « localisateur de ressource uniforme ») est une chaîne de caractères décrivant l’emplacement d’une ressource. Elle contient généralement dans l’ordre : le nom du protocole, un deux-points (:), deux barres obliques (//), un nom d’hôte, une barre oblique (/), et un chemin composé de texte séparés par des barres obliques. Exemple : http://example.com/un/chemin/page.html.

Un hyperlien (ou dans le langage courant, un lien) est un élément dans une ressource qui est associé à une URL. Les hyperliens du web sont orientés : ils permettent d’aller d’une source à une destination.

HTML (pour HyperText Markup Language) et XHTML (Extensible HyperText Markup Language) sont les langages informatiques permettant de décrire le contenu d’un document (titres, paragraphes, disposition des images, etc.) et d’y inclure des hyperliens. Un document HTML est un document décrit avec le langage HTML.