Journée et Semaine Internationale des Archives

« Tout le monde conserve des archives, dans un cadre privé ou professionnel. A travers cette journée universelle, nous souhaitons démocratiser le métier d’archiviste et améliorer la perception du grand public face à la notion d’archive » 

David Leitch, Secrétaire général de l’ICA.

Célébrons les archives ! 

Saviez-vous que le 9 juin est la Journée Internationale des Archives ? Partout dans le monde, les professionnels unissent leurs voix le 9 juin pour vous faire comprendre pourquoi il est important de soutenir les archives et la profession. 

Une journée internationale des archives, pourquoi ?

Depuis sa création en 2008, la Journée Internationale des Archives a pour but de faire prendre conscience…

… à l’opinion publique, de l’importance des archives.

Les archives constituent la mémoire des nations et des sociétés; elles fondent leurs identités et sont un élément clé de la société de l’information.

… aux pouvoirs publics, des avantages d’un bon archivage pour établir une gouvernance de qualité.

Les archives constituent un patrimoine culturel et une source d’information de premier plan. Le patrimoine archivistique constitue un témoignage considérable sur le développement économique, politique, social et culturel de l’humanité.

… au grand public, aux secteurs public et privé, de la nécessité de conserver les archives sur le long terme, et de faciliter l’accès à celles-ci.

En témoignant des activités menées et des décisions prises, les archives assurent à la fois la continuité des organismes et la justification de leurs droits, ainsi que de ceux des individus et des États.

9 juin, une journée de célébration internationale.

Les archives représentent une richesse sans équivalent. Elles sont le produit documentaire de l’activité humaine et en tant que telles constituent des témoignages irremplaçables des événements passés. Elles garantissent le fonctionnement démocratique des sociétés, l’identité des individus et des communautés et  la défense des droits de l’homme.

A l’occasion du Congrès International des Archives à Vienne en 2004, les 2000 participants ont adopté une résolution demandant aux Nations Unies de créer une Journée Internationale des Archives. Lors de son assemblée générale de novembre 2007,  l’ICA a officialisé La Journée Internationale des Archives, le 9 juin.

Cette date s’imposait : c’est en effet le 9 juin 1948 que le Conseil international des Archives a été créé sous les auspices de l’UNESCO. Ce choix a été immédiatement approuvé et adopté par la communauté archivistique mondiale.

« Les archives consignent les décisions, les actions et les mémoires. Les archives constituent un patrimoine unique et irremplaçable transmis de génération en génération. Les documents sont gérés dès leur création pour en préserver la valeur et le sens. Sources d’informations fiables pour une gouvernance responsable et transparente, les archives jouent un rôle essentiel dans le développement des sociétés en contribuant à la constitution et à la sauvegarde de la mémoire individuelle et collective.

L’accès le plus large aux archives doit être maintenu et encouragé pour l’accroissement des connaissances, le maintien et l’avancement de la démocratie et des droits de la personne, la qualité de vie des citoyens. »

–Déclaration Universelle sur les Archives, Adoptée à l’Assemblée générale du Conseil International des Archives, Oslo, Septembre 2010 –

source ica

LA FONCTION ÉVALUATION EN ARCHIVISTIQUE

Deux types de principes fondamentaux constituent les assises théoriques de l’évaluation des archives, soit des principes généraux :

1) le principe du respect des fonds de Nathalis de Wailly (Duchein, 1977);

2) le principe des trois âges (Pérotin, 1961);

Les principes spécifiques, propres à la fonction d’évaluation :

1) la théorie des valeurs (Schellenberg, 1956);

 2) le principe de la contemporanéité des jugements concernant la valeur des archives (Jenkinson, 1965; Booms, 1972, 1987; Couture, 1999);

3) la considération des archives comme preuves privilégiées de toutes les activités des institutions de la société (Couture, 1999);

4) le respect des liens entre l’évaluation et les autres fonctions archivistiques (Couture, 1999);

5) l’équilibre entre les considérations liées à la création des archives et celles qui sont liées à leur utilisation (Couture, 1999);

6) l’équilibre entre les finalités d’utilisation administrative et les finalités patrimoniales (Couture, 1999).

Depuis les années 1970, la scène de la discipline archivistique contemporaine a été animée par un débat fructueux sur les approches d’évaluation des archives. Comme précisé par Cook (1999) «appraisal strategy, as distinct from appraisal theory […] provides a way or logic or means or methodology whereby the foregoing theoretical definitions of value may be implemented in working reality » (p. 8). Ces approches fournissent le cadre méthodologique au processus de détermination des valeurs attribuables aux archives (Cook, 1999). En Allemagne, la stratégie du Documentation Plan (Booms, 1972) vise à documenter l’ensemble des évènements et des personnes physiques et morales d’une société. Aux États-Unis, la Documentation Strategy (Samuels, 1986) s’intéresse à la documentation des fonctions principales de la société. Au Canada anglais, l’approche de la macro-évaluation (Cook, 1992b) suggère l’analyse du contexte institutionnel de création des archives en étudiant les structures de l’institution, ses fonctions, ses missions et ses activités.

Dans le même contexte canadien, l’approche centrée sur l’utilisateur (Eastwood, 1992b) est apparue. Cette dernière propose d’évaluer les archives en analysant leur contenu et leur utilisation. Enfin, au Québec, dans l’approche de l’évaluation intégrée (Couture, 1999), les valeurs des archives sont déterminées en fonction de l’analyse de leur contexte de création, de leur utilisation et de leur contenu. L’objectif ultime de toutes ces approches est par ailleurs le même : la constitution d’un patrimoine documentaire signifiant d’une société.

Au cours de la même période, les éléments du processus d’évaluation c’est à-dire les techniques, les instruments et les critères utilisés pour l’évaluation des archives ont également été améliorés. Plusieurs techniques d’évaluation ont été développées, dont l’analyse des besoins (Arès, 1999; Couture, 1999). Cet ouvrage traite des techniques et des instruments de gestion des archives. Nous y trouvons plusieurs aspects liés à la pratique de l’évaluation dont : le triage, ses lieux, ses moments et ses critères ; l’élimination après le triage ; les prescriptions légales et la question des délais de conservation et bien d’autres (Direction des Archives de France, 1970). En 1993, sous la direction de Jean Favier & Daniele Neirinck, la Direction des Archives de France publie un important ouvrage: La pratique archivistique française qui rappelle l’essentiel de la gestion des archives courantes, intermédiaires et définitives (Favier & Neirinck, 1993).

Les archivistes québécois Couture et Rousseau (1982a), dans leur ouvrage Les archives au XXe siècle : Une réponse aux besoins de l’administration et de la recherche, abordent plusieurs aspects liés au processus d’élaboration et de mise à jour du calendrier de conservation. Ils étudient aussi quelques méthodes de sélection (tri, échantillonnage, etc.). En 1996, les Archives nationales du Québec publient Normes et procédures archivistiques des Archives nationales du Québec dont le deuxième chapitre traite des critères de conservation, des critères d’élimination et comprend des précisions sur la technique de tri des documents selon les supports. Carol Couture et ses collaborateurs (1999) présentent à la communauté archivistique, dans le chapitre 4 de leur ouvrage Les fonctions de l’archivistique contemporaine, un éclairage important sur la fonction d’évaluation des archives : son processus d’application, ses étapes, ses techniques et instruments afférents. Du côté du Canada anglais, Barbara Craig produit, en 2004, un important ouvrage intitulé Archival Appraisal : Theory and Practice, dans lequel elle présente un survol intéressant des fondements théoriques de l’évaluation des archives, les approches et processus d’application basés sur les techniques, les instruments et les critères qui leur sont liés (Craig, 2004). William Saffady (2004) consacre deux chapitres (2 et 3) de son ouvrage Records and Information Management : Fundamentals of Professional Practice à l’étude de la préparation et la réalisation du calendrier de conservation (Retention Schedule) (Saffady, 2004). En 2005, Frank Boles rappelle dans son ouvrage Selecting & Appraising Archives & Manuscripts les fondements théoriques de l’évaluation et présente les différentes tendances pratiques qui en découlent.

Malgré le développement des trois volets (théories, approches et processus) de la fonction d’évaluation, l’apport de la normalisation, les efforts des diverses expériences des archives nationales dans plusieurs pays consentis pour le développement de l’évaluation des archives et les contributions considérables apportées par les ouvrages évoqués plus haut, la qualité des archives définitives n’a pas encore été étudiée de façon explicite. L’absence de recherches, de politiques, de normes et d’instruments sur la définition et la mesure des qualités attribuables aux archives définitives, qui caractérise la situation actuelle de l’archivistique contemporaine, engendre plusieurs conséquences négatives sous différents points de vue.

Du point de vue patrimonial, l’importance de l’évaluation des archives tient à son objectif premier qui est de constituer la mémoire d’une société à partir d’un matériel documentaire jugé pertinent. Or actuellement, il n’existe pas d’études qui permettent de vérifier à quel point les archives définitives atteignent cet objectif.

Donc on peut comprendre que tout d’abord, trois sources de littérature ont contribué à l’articulation de la définition des QADs et à leur précision. En plus des écrits sur la fonction d’évaluation des archives qui traitent de la notion de qualité dans la plupart des cas de manière directe, nous avons fait référence aux écrits sur la genèse du concept de qualité de même qu’à la littérature en sciences de l’information traitant des enjeux relatifs à la mesure des qualités.

Ensuite, nous avons pu proposer un cadre conceptuel permettant de définir les dimensions intrinsèques et extrinsèques des qualités des archives définitives issues d’une évaluation archivistique. Tel que démontré dans la revue de la littérature, plusieurs travaux en sciences de l’information se sont intéressés à l’étude de la qualité. Pour évaluer la qualité des données par exemple, plusieurs auteurs ont défini un cadre conceptuel qui subdivise un concept complexe en plusieurs dimensions couvrant un aspect ou une facette le concernant. Définir les dimensions et identifier les indicateurs sont les étapes élémentaires pour approfondir la définition d’un concept aussi complexe que la qualité. Cette phase de définition servait de base à la préparation des mesures, et ce en expliquant les concepts en dimensions représentées par des notions moins complexes et moins générales et suffisamment précises pour permettre l’identification des variables, éléments nécessaires pour compléter leur opérationnalisation.

Enfin, dans un premier temps et dans le cadre du prétest, 24 variables ont été identifiées pour tenter d’opérationnaliser 13 indicateurs spécifiques qui découlent de deux dimensions de qualité sur quatre définies dans le cadre conceptuel de la recherche. La réalisation du prétest et l’analyse approfondie de ses résultats ont conduit à la révision des variables et à l’ajustement de leur mesure. En somme, cette révision consistait à réduire les 24 variables en 14 variables retenues aux fins de cette recherche. Par souci de validité et étant donné l’avancement de la recherche dans le domaine de la qualité des archives et compte tenu de la nature exploratoire de la recherche de la mesure des qualités des archives définitives en particulier, nous avons choisi de réduire le champ de notre étude aux seules 14 variables. De plus, ajuster des aspects du test est une démarche tout à fait légitime, voire prévue dans le modèle du devis de l’étude, surtout qu’il s’agit ici de travail pionnier en matière d’adaptation du concept de qualité aux archives définitives.

Notre recherche, qui définit conceptuellement et mesure empiriquement les qualités des archives définitives issues d’une évaluation archivistique, apporte finalement trois contributions majeures au domaine archivistique.

Du point de vue théorique, elle propose un cadre conceptuel qui précise le concept de qualité des archives définitives permettant ainsi d’éviter des qualifications ambiguës quand il s’agit de qualifier les archives définitives que nous souhaitons avoir pour la constitution de la mémoire sociétale.

Du point de vue méthodologique, elle offre une méthode déjà testée pour mesurer la qualité des archives définitives issues d’une évaluation.

Du point de vue professionnel, enfin, elle permet d’évaluer les résultats de l’exercice de l’évaluation archivistique et de remettre en question la pertinence des archives retenues pour leurs valeurs secondaires (d’information ou de témoignage). Pour ce faire, elle offre l’instrumentation (les grilles de mesure du fonds, des dossiers et des pièces et le guide de leur application) et décrit la méthode qu’implique cette évaluation.

Par ailleurs, l’analyse et l’interprétation des résultats de notre recherche permettent de suggérer quelques pistes de recherche en lien avec la définition et la mesure des qualités des archives.

Premièrement, comme évoqué dans les limites de la recherche et malgré leur définition conceptuelle, trois indicateurs spécifiques de notre cadre conceptuel (le «Créateur», la «Compréhensibilité» et la «Repérabilité ») sur 13 sont restés sans mesures. Afin de compléter l’opérationnalisation de ceux-ci, il serait pertinent de mener une étude sur la révision de ces concepts, de façon à proposer une définition conceptuelle mesurable, développer les variables et tester leur mesurabilité dans le contexte des archives définitives.

En second lieu, une étude sur l’opérationnalisation des deux dimensions restantes du cadre conceptuel, soit la «Rareté» des archives définitives et leur «Représentativité» serait pertinente pour ainsi finaliser l’opérationnalisation de toutes les dimensions qui composent le cadre conceptuel de la recherche, en utilisant le même devis de recherche conçu à l’opérationnalisation de la «Preuve crédible » et de l’«Exploitabilité». En premier lieu, une vérification des définitions conceptuelles s’impose afin de les mettre à jour en intégrant les derniers écrits sur le sujet. Ensuite, l’identification succèdera avec la phase de leur prétest, après quoi le degré de leur validité pourrait être constaté.

Troisièmement, il serait intéressant de soumettre la définition des quatre dimensions de qualité ainsi que leur mesure à l’appréciation des professionnels ayant une expérience notable dans le domaine de l’évaluation des archives, et ce, par le biais d’une Échelle de Likert afin d’explorer leur degré d’accord avec les définitions conceptuelles et les mesures qui leur sont appliquées. Des entrevues semi-structurées peuvent être réalisées à partir du même échantillon de professionnels, afin de dégager une synthèse de leurs recommandations pour permettre d’établir le bilan des avantages et des points à améliorer dans la définition et la mesure des qualités des archives définitives.

Enfin, compte tenu de l’adaptabilité des deux dimensions de la «Preuve crédible» et de l’«Exploitabilité » qui pourraient convenir aux archives en général, cette étude fournit un fondement conceptuel pour développer la définition et la mesure des qualités des archives courantes et intermédiaires. Une étude sur la définition et la mesure des qualités des archives courantes et intermédiaires pourrait être envisagée. Une telle étude permettrait d’aider les services producteurs de documents à rationaliser la rétention des documents et optimiser ainsi la gestion de leurs documents actifs et semi-actifs. Pour ce faire, l’analyse et la révision des définitions des indicateurs spécifiques qui découlent de deux dimensions évoquées et développées initialement pour les archives définitives s’imposent. Cette révision se réalisera de manière à développer les variables qui conviennent à la mesure des archives courantes et intermédiaires. Le même devis de recherche utilisé dans notre étude pourrait servir de base à cette recherche.

 En guise de conclusion, nous avons réalisé cette recherche qui porte sur la définition et la mesure des qualités des archives définitives, au mieux de nos connaissances, pour permettre ainsi l’ouverture de la discipline archivistique à l’idée d’adapter le concept de qualité au contexte des archives. Cette recherche n’est qu’un premier pas dans l’exploration des différentes dimensions de qualités sous différents angles. En effet, beaucoup d’aspects restent à compléter et à approfondir : par exemple, les qualités des archives et des documents électroniques ainsi que les défis techniques et technologiques actuels constituent une problématique à traiter en priorité dans ce domaine de recherche. De plus, l’archivistique est désormais confrontée à des problématiques contemporaines comme les qualités des archives courantes et leur impact sur la performance des processus d’affaires ainsi que leur lien avec la sécurité des données, le tout sans perdre de vue le défi de la pérennisation des documents électroniques. Ce sont là des pistes de recherche pertinentes à creuser afin de garantir une meilleure gouvernance à nos ressources informationnelles. Aussi, nous souhaitons que cette étude sache susciter l’intérêt et la curiosité d’autres chercheurs en archivistique contemporaine

MAGZI VERS UNE GESTION STANDARDISEE DES ARCHIVES.

LA MAGZI VERS UNE GESTION STANDARDISEE DES ARCHIVES

Depuis, le 15 novembre, DUO Expertise travaille à la mise en place d’un système d’archivage pour la MAGZI. En effet, la  Mission d’Aménagement et de Gestion des Zones Industrielles voudrait être parmi les entreprises à avoir les archives répondant aux normes et standards archivistiques internationaux.

Ces travaux se dérouleront sur trois phases à savoir l’Audit, l’archivage physique et l’archivage numérique. Ceux ci permettront à la MAGZI de disposer d’un système solide, rapide et efficace pour un rendement plus performant.
Nos experts en archivage s’attellent depuis lors à faire une analyse documentaire du fond d’archive et explorer les ressources. Le but étant de proposer une GED (Gestion Electronique des Documents) adaptée aux besoin et vision de la MAGZI. La mission d’audit documentaire de DUO Expertise livrera ses conclusions d’ici le 20 décembre 2021.

duoexpertise a la Magzi

Les 04 étapes clés de l’archivage

Tout commence par une prise de conscience que la gestion d’archives est non seulement chronophage, mais qu’elle exige une rigueur et un professionnalisme, mieux, une méthode éprouvée, que la plupart des entreprises n’ont mis en place en interne ou n’ont pas les moyens de mettre en place. C’est à ce moment que l’entreprise va rechercher un spécialiste de l’archivage. On entre alors dans un process qui va se déployer en 4 étapes clés correspondant au cycle de vie d’une archive.

Quatre étapes constituent la gestion des documents d’archive de leur émission à leur destruction :

  1. Identification et authentification
  2. Stockage
  3. Conservation et consultation
  4. Destruction ou classement final

1 – Identification et authentification des archives

Tout document produit au sein d’une entreprise est destiné à être archivé une fois sa fonction première remplie. Il est pour cela identifié pour en déterminer l’authenticité et les conditions de conservation optimales.

2 – Stockage des documents archivés

Stockage et conservation des archivesLes archives stockées au sein des entreprises sont la plupart du temps entreposées dans des conditions bien loin d’être optimales. Un professionnel de l’archivage optera quant à lui pour une organisation stricte afin de retrouver rapidement et simplement le document désiré. Le conditionnement des archives, les armoires de stockage, bacs, racks, palettes et autres containers sont parfaitement structurés et stockés dans des conditions optimales en termes de luminosité, de protection incendie, contre la poussière, les nuisibles, etc.

3 – Conservation et consultation des archives

Les professionnels de l’archivage sont soumis à une obligation de résultats quant à la sécurité des documents archivés. Outre la qualité des locaux évoquée précédemment, une gestion des archives de qualité est mise en place afin d’être certain de n’égarer aucun document. La consultation est également une partie essentielle de cette composante sécuritaire. Les sociétés d’archivage mettent en place (avec l’aide de leur client) un système de droits et d’autorisations. Ainsi, toute personne souhaitant consulter des archives doit y être autorisée et s’inscrire sur un registre. A noter qu’il existe des droits partiels limitant l’accès à certains types de documents.

4 – Destruction ou classement final des documents archivés

Classement final des documents archivésLa conservation des documents n’est pas une simple option pour les entreprises. Ces dernières ont l’obligation de conserver leurs archives pour une durée déterminée (2, 5, 10 ans voire à vie) en fonction du type de document et de son importance. Plus qu’une contrainte, cette obligation tend à protéger l’entreprise en lui permettant de présenter un document faisant valoir ses droits lors d’un contrôle de l’administration ou d’un procès avec un client, un fournisseur ou sous-traitant.

Le classement final d’une archive ou sa destruction une fois cette période écoulée est gérée par le département des archives (après consultation du client).

A la decouverte de l’archivage numérique

L’ARCHIVAGE NUMÉRIQUE

Le développement des technologies de l’information et de la communication a profondément modifié les méthodes de travail en facilitant et en accélérant considérablement la production, le partage et le stockage d’informations numériques. En parallèle, la reconnaissance de l’écrit électronique comme preuve en 2000 a ouvert la voie à l’« administration électronique », à la dématérialisation des processus métier et à la production d »originaux numériques.

C’est pourquoi l’archivage numérique/électronique est devenu un véritable enjeu pour les directions des systèmes d’information. Il s’inscrit dans une gestion « efficiente » de la gestion des données numériques par la prise en compte du cycle de vie de l’information ainsi que de la conservation pérenne des données à forte valeur juridique, stratégique et/ou patrimoniale qui sont souvent la seule trace de l’activité de l’administration. Leur perte constituerait à la fois un risque juridique et un risque majeur pour la continuité des activités. La notion d’« archivage électronique » renvoie par conséquent à celle de « gouvernance des données numériques ».

Les données numériques sont par nature très vulnérables pour deux raisons principales : d’une part, elles sont facilement manipulables et falsifiables. On rencontre également des difficultés à identifier la version validée d’un document et à avoir accès à l’information pertinente, nécessaire à la prise de décision. D’autre part, le support et le contenu de l’information ne sont plus indissociables, ce qui entraîne des conséquences majeures. En effet, l’affichage d’une information numérique est le résultat d’une harmonie entre systèmes logiciels, systèmes matériels, systèmes d’exploitation et périphériques. lls sont tous soumis à des rythmes différents et de plus en plus rapides qui entraînent un risque d’obsolescence technologique. Des stratégies de pérennisation, étayées par les nombreuses normes existantes dans le domaine, doivent par conséquent être anticipées et mises en œuvre, dès lors que les durées de conservation sont supérieures à un délai de 10 ans.

L’archivage numérique est donc un processus dynamique qui commence dès la création des documents.

Il s’agit d’une fonction multi-facettes qui fait appel à différents domaines entrant dans les schémas directeurs informatiques des organisations tels que :

  • la gestion et la recherche documentaires (GED, bases de connaissance, moteurs de recherche, sémantique basée sur des référentiels, thesausus, ontologies…),
  • la preuve et la sécurité (empreintes, signature électronique, horodatage, gestion du cycle de vie de l’information, gestion des droits d’accès, gestion des traces), l’interopérabilité (entre systèmes basés sur des protocoles de communication et des formats d’échanges),
  • les infrastructures de stockage,
  • le choix d’outils très pointus ciblés sur la conservation sur le long terme du numérique (outils d’identification et de conversion de formats, veille technologique sur les supports et les formats de données, plans de migrations des supports, des formats).

Les compétences requises pour aborder ce domaine sont, par conséquent, multiples, raison pour laquelle la vision globale de ce qu’est un système d’archivage électronique est encore trop peu partagée.

Le cycle de vie d’un document

Le cycle de vie d’un document est un concept qui analyse les étapes menant de la création d’un document à sa destination finale : conservation mémorielle ou destruction. On considère dès lors trois étapes dans ce cycle de vie : l’élaboration et la production du document, son utilisation ou maintenance, sa conservation ou mise à disposition.

Les étapes de ce cycle diffèrent un peu selon que l’on se place du point de vue de la gestion des documents d’archives ou de l’archivage définitif. Depuis l’introduction des documents numériques, les technologies ont parfois bousculé l’ordonnancement classique de ces étapes.

Le cycle de vie du document selon le records management

« Le cycle de vie d’un document engageant est organisé autour de deux événements majeurs qui modifient son statut ou sa valeur : la validation qui lui donne son plein effet engageant et l’événement qui déclenche le calcul de la date de fin de conservation.

  • Avec sa validation comme document engageant (record creation), suivie de sa diffusion, le document émis ou reçu est figé et peut (doit) dès lors être mis en sécurité dans un système qui assurera sa conservation intègre et sa mise à disposition.
  • L’événement déclencheur du sort final (fin de validité, résiliation, fin d’un laps de temps prédéterminé, décision du responsable du contenu) permet de calculer la date de destruction ou de transfert aux archives historiques. »

« Avant sa validation, le document passe souvent par plusieurs états qui sont autant de documents papier ou de fichiers numériques qu’il convient de gérer au regard de ce que doit être le document finalisé : règles de nommage, versionnage, contrôle de la diffusion. D’autres événements viennent ponctuer la vie du document archivé : les consultations qui peuvent générer des copies de ce document, les changements de localisation (en fonction de la fréquence d’utilisation et des coûts de stockage ou d’accès), les migrations technologiques ou les restaurations après détérioration des données. Certains événements extérieurs peuvent conduire à modifier le cycle de vie du document archivé, par exemple : la valeur du document est requalifiée par suite d’un contentieux ; le support original est détruit malencontreusement et est remplacé par une copie qui devient copie de substitution. »1

Ainsi du point de vue du records management les étapes du cycle sont résumées comme suit :

  1. Création (ou capture) du document ;
  2. Validation du document (avec plusieurs itérations possibles) ;
  3. Utilisation (diffusion/publication) ;
  4. Fin de l’usage courant ;
  5. Échéance légale ou institutionnelle (déterminée par une durée d’utilité administrative).

Les étapes sont ici déterminées par des dates butoirs qui, en principe, déterminent une action de traitement des documents ayant changé de statut.

Théorie des trois âges des archives

Cycle de vie document-record mac

Le cycle de vie du document selon les archivistes repose sur la théorie des trois âges, exposée et popularisée en France par Yves Pérotin2. Tout document passe successivement par deux ou trois phases. Dans la première, il relève des archives courantes car on s’y reporte quotidiennement : il est conservé par la ou les personnes l’ayant produit ou reçu. Lorsqu’il n’est plus d’une utilité quotidienne et immédiate sans qu’on puisse pour autant le détruire, il passe au stade des archives intermédiaires : il peut être déplacé dans un local où on ira le consulter en cas de besoin ou confié à un service d’archives qui le restituera à la demande. Une fois arrivé le moment où sa conservation n’est plus nécessaire pour la conduite de l’activité ou légalement obligatoire, il peut soit être détruit, soit être confié comme archives définitives à un service d’archives historiques.

En France, les archives définitives des personnes publiques, qu’il s’agisse de collectivités territoriales ou de services déconcentrés de l’État, doivent être versées aux Archives départementales du ressort géographique où elles se trouvent. Les archives définitives des administrations centrales de l’État et des établissements publics à compétence nationale doivent être versées aux Archives nationales.

Dans ce séquençage :

  • les archives courantes (vivantes ou archives actives) couvrant les étapes 1 à 3 du Records management, prennent en compte les documents nécessaires au fonctionnement des institutions qui les ont produits.
  • les archives intermédiaires (semi-statiques ou semi-actives) couvrant la période entre les étapes 4 et 5 du Records management, ne sont plus utilisées couramment mais doivent être conservées de manière temporaire pour des raisons administratives ou juridiques. À l’issue de la durée réglementaire ou légale de conservation, ces archives font l’objet d’un tri et sont soit conservées définitivement soit éliminées.
  • les archives définitives (statiques ou mortes) se positionnant après l’étape 5 du Records management, ont pour vocation d’être conservées pour des raisons patrimoniales ou historiques. Elles sont versées aux Archives Nationales.

Les principes de base pour l’organisation des archives

Les deux principes de base de l’archivistique sont :

  • le principe du respect des fonds (principe de provenance), qui impose de traiter les documents en fonction de leur provenance et non de leur sujet, ce qui implique de les classer et de les inventorier sans perdre de vue leur lien organique avec l’entité qui les a produits,
  • le contrôle du cycle de vie de l’information.

Définition

Les archives sont un ensemble de documents conservés pour pouvoir prouver des droits ou témoigner de certaines activités. Par métonymie, elles désignent également le lieu où l’on conserve ces documents (bâtiment ou local de conservation,

Principes de base : Un principe, en sciences, est une notion fondamentale qui est à la base d’une science ou d’une technique. Lorsqu’il est de base, cela laisse entendre que d’autres principes reposent sur lui ou en dérivent directement.

Organisation des archives : Les archives peuvent de façon invariable, désigner (i) tout document que l’on crée ou reçoit dans le cadre de ses activités et que l’on conserve pour référence future ; (ii) les services et institutions qui collectent, classent et communiquent ces documents ; (iii) les locaux où sont conservés ces documents. Organiser les archives (documents, sens premier) reviendrait donc à leur faire subir un traitement approprié afin qu’elles puissent accomplir les fonctions auxquelles elles sont destinées.

Plusieurs principes régissent la pratique archivistique et sont tous aussi importants que les autres. Cependant, certains d’entre eux jouent un rôle de chantre, et sont donc surclassés afin de constituer un socle sur lequel reposent les autres. Ces principes clefs sont la notion de fonds d’archives, le principe du respect des fonds, la théorie des trois âges, le plan de classification (plan de classement), le cadre de classement, le calendrier de conservation, et le bordereau de versement.

a- La notion de fonds d’archives : Il s’agit d’une notion se référant à l’ensemble des articles issus du fonctionnement d’une entité, et devant être vus comme un tout même si provenant de diverses sous-entités, ayant diverses typologies. Des recoupements peuvent également se faire en procédant à une catégorisation temporelle, organisationnelle, géographique etc. C’est ainsi que l’on peut parler du fonds colonial, du fonds d’un ministère et du fonds des colonies françaises…

b- Le principe du respect des fonds : l’un des principes nés avec la pratique moderne de l’archivistique, sous l’impulsion de Natalys de Waily dès 1841, stipulant que les documents d’archives doivent rester ensemble dans le fonds qui les a vus naitre. Plus tard, en 1870, l’on ajoutera à ce principe, celui de la provenance voulant que les documents d’archives soient gardés ensemble dans le fonds qui les a vus naitre, et dans ce fonds, à leur place d’origine.

c- La théorie des trois âges : Si le père de cette théorie est Schellenberg, c’est avec l’impulsion de Natalys de Wailly (père du principe du respect des fonds) qu’elle a été introduite en France. Son but est de permettre de suivre l’évolution de la valeur du document ; ainsi, les documents sont des archives dès lors qu’ils sont créés. C’est le premier stade auquel on se réfère quotidiennement aux documents dans le cadre administratif. A ce stade, l’on parle des archives courantes ; elles sont conservées dans les bureaux où elles sont produites ou reçues. Lorsque passe le temps et que référence n’est plus faite quotidiennement à ces documents, ils deviennent des archives intermédiaires ou du deuxième âge, et sont transférés dans un dépôt de pré archivage. Plus tard, lorsque ces documents ne sont plus consultés du tout, mais présentent un intérêt scientifique ou historique, ils sont versés dans un dépôt d’archives historiques et sont dits archives du troisième âge.

 

d- Le plan de classification (plan de classement) : Il s’agit d’un outil utile aux archives lors de leurs deux premiers âges. L’on s’y réfère comme « structure hiérarchique et logique permettant (la classification), le classement et le repérage de pièces d’archives ou d’ensembles documentaires. » Cela permet l’identification et le regroupement d’éléments semblables de par leurs caractéristiques communes de fonction, sujet, nature, structure ou contenu. » Il permet de retrouver rapidement les documents créés et conservés pour une prise de décision rapide et efficace dans le cadre des activités menées.

 

e- Le calendrier de conservation : Il s’appelle aussi tableau d’archivage, tableau de gestion, et est « un documentaire réglementaire établi par l’administration centrale des archives décrivant les types de documents produits par une administration, un service, une institution ou dans le cadre d’une fonction administrative et fixant pour chacun d’entre eux le délai d’utilité administrative, le traitement final ainsi que les modalités de tri à leur appliquer ».

 

f- Le bordereau de versement : Lors d’un versement, c’est le relevé détaillé énumérant les documents et dossiers remis à un service d’archives par un service versant. Il peut provisoirement servir d’instrument de recherche et doit obligatoirement accompagner tout versement d’archives.

De façon générale, la qualité des services d’archives est déterminée par le rigoureux suivi de ces principes de base, fixant un cadre général de suivi des bonnes pratiques. Ces principes, lorsqu’ils existent, trace le chemin de suivi des principes secondaires et, de fait, constituent les fondements des archives.

Sources :

– Wiktionnaire, le dictionnaire libre 

– Wikipedia, la Gestion des documents d’archives 

LE COFFRET ARCHIVES D’AFRIQUE D’OMAR BONGO ONDIMBA PRÉSENTÉ AU GRAND PUBLIC GABONAIS

Le journaliste Alain Foka, 53 ans, est connu comme le loup blanc. Mais c’est aussi une vraie figure de proue de la diaspora africaine. À la tête d’une société de production, il est l’auteur de plusieurs Document audiovisuel donc le tout dernier est le coffret dans lequel il rend hommage au défunt président Gabonais.

Le 8 juin 2009 à Barcelone en Espagne Omar Bongo Odimba rendait son dernier souffle. Sept ans plus tard Alain Foka immortalise le défunt président gabonais dans un coffret vidéo vol 3 de son concept «Archive d’Afrique » Ce coffret présentant les grands moments de la vie politique de feu Omar Bongo, a été remis officiellement mercredi 8 juin 2016 aux archives nationales de Libreville par son auteur. Pour Alain Foka c’est pour rendre hommage à Omar Bongo Ondimba qu’il a décidé de produire ce coffret Archives d’Afrique dont les premiers enregistrements avec le concerné avaient été lancé en février 2006.
« En lui consacrant ce troisième coffret d’Archives d’Afrique, j’ai souhaité revisiter l’histoire africaine de toute ce période. Donner à voir et à attendre les précieux témoignages des rares acteurs encore vivant. Je remercie les chefs d’état, les ministres, les membres de la famille, les acteurs politiques les anonymes qui ont participé à ce travail », a déclaré Alain Foka

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Soutenant l’idée qui stipule que « nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme » Alain Foka en qualité d’enfant de l’Afrique a donc décidé de produire ce coffret pour livrer un pan de l’histoire d’Omar Bongo Ondimba, patriarche de l’Afrique aux plus jeunes, peur qu’ils ne reçoivent des informations erronées émanant des non africains.
Salué par plusieurs jeunes étudiants et élèves le coffret Archives d’Afrique soutenu dans sa production par Airtel Gabon et BGFIBANK  a été remis au responsable des archives nationales de Libreville qui a dit ne ménager aucun effort pour sa promotion et sa conservation.

Petite – Entreprise : Comment classer ses documents ?

Le classement de documents n’est pas une activité particulièrement réjouissante. Nous savons qu’en tant que patron, vous préférez vous consacrer à la production ou à la prospection. Pourtant le classement est une nécessité absolue. Avec un peu d’astuce et de méthode, vous obtiendrez un résultat tout à fait étonnant dont vous ne serez pas peu fier.

Avant de se lancer, il est nécessaire de savoir comment effectuer le classement .Partez du principe que chaque document doit être à une place précise. Factures, devis, plans, copies de déclarations, documents administratifs, échéanciers, relevés de banque, et même vos matérielles et consommables informatiques. Pour commencer, nous vous conseillons de hiérarchiser vos classements sur 3 niveaux différents :

  1. Votre bureau seul où ne prennent  place que les documents en cours d’utilisation,
  2. Une pièce ou un rangement spécifique réservé aux documents de références,
  3. Un endroit plus éloigné dédié aux archives.

Nous vous conseillons de donner un intitulé à chaque document selon leur nature. Ce ne sont ici que des suggestions que vous pourrez adapter à votre situation et à votre secteur d’activité:

  • « réf…. » pour les documents de référence
  • « pro…. » pour les documents relatifs à un projet
  • « adm…. » pour les documents administratifs
  • etc.

Cette nomenclature peut être suivie d’une numérotation ou d’un système de datation.  Conserver ses documents papier présente des avantages, notamment au niveau du confort de lecture et pour les documents de grande dimensions. Cependant, n’écartez pas l’éventualité de numériser systématiquement tout ou une partie de vos documents. Classer vos documents sur informatique permet une recherche facilitée par mots clés et référence. Très important : pensez à sauvegarder toutes vos données sur des supports durables et sécurisés.

NB : Plutôt que de classer une fois par mois, réservez-vous une heure par semaine. Avec l’habitude, ce ne sera plus qu’une question de 20 à 30 minutes, pas davantage. Attention à ne pas céder aux tentations de report dans le genre « je ferai ça la semaine prochaine ». La tâche épreuve n’en sera que plus difficile !

Si vous avez besoin de conseil ou d’assistance dans cette tâche n’hésitez pas à faire appel à Duo Expertise.